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>1986-1988 Alain Madelin, ministre de l’Industrie, des Postes et Télécommunications et du Tourisme
Sources : Archives nationales
Alain Madelin, né le 26 mars 1946 dans le 12e arrondissement de Paris, est un homme politique français. Il a été trois fois ministre entre 1986 et 1995 et s’est présenté sous l’étiquette Démocratie libérale à l’élection présidentielle de 2002, remportant 3,91 % des suffrages.
Fils de Gaétan Madelin, ouvrier spécialisé chez Renault avant de cumuler plusieurs emplois, et d’Aline Madelin, secrétaire dactylographe, il passe son enfance dans le quartier de Belleville, à Paris.
Après avoir quitté le collège en classe de quatrième, il suit de 1959 à 1963 un certificat d’aptitude professionnelle, puis un brevet professionnel d’ajusteur, tourneur et fraiseur au lycée Voltaire.
Il obtient une licence de droit, puis prête son serment d’avocat en 1971. Il travaille alors dans différents instituts et organismes patronaux, notamment avec Georges Albertini.
À l’automne 1968, il adhère à la Fédération nationale des républicains indépendants (FNRI) de Valéry Giscard d’Estaing. Pendant la campagne présidentielle de 1974, il est directeur de publication d’un journal antisocialiste, Spécial Banlieue, et intègre l’état-major de Valéry Giscard d’Estaing, qui remporte le scrutin. Lors de l’élection de 1981, il fait à nouveau partie de l’équipe de campagne de Giscard.
Très lié au collectif des nouveaux économistes, qui ambitionne de promouvoir en France l’école autrichienne d’économie et de faire redécouvrir les penseurs libéraux français, Alain Madelin est, dans les années 1980, l’un des promoteurs du libéralisme économique, qui gagne alors en influence au sein des partis français de droite.
Ministre de l’industrie, des postes et télécommunications et du tourisme (1986-1988)
Lorsque la droite gagne les élections législatives en 1986 et que débute la première cohabitation, Jacques Chirac le nomme ministre de l’industrie, des postes et télécommunications et du tourisme. Le scénario se répète lorsque la droite gagne les élections législatives en 1993 et qu’Édouard Balladur, premier ministre de la deuxième cohabitation, nomme Alain Madelin ministre des entreprises et du développement économique.
Son passage laisse deux traces notables : d’une part les contrats de retraite « Madelin  », permettant aux non-salariés de se constituer une retraite par capitalisation ; d’autre part une simplification des démarches de création d’entreprise, avec la mise au point du statut d’entreprise unipersonnelle (EURL et EARL).
Lui succéderont sur ce ministère scindé en trois, Paul Quilés aux télécommunications, Roger Fauroux à l’industrie et François Doubin au tourisme.
Il lancera en octobre 1994, sa propre formation politique, Idées Action, qui réunit des décideurs économiques ainsi que des élus et des militants de droite. Le "madelinisme" se fédère alors autour de cette structure, qui diagnostique une panne de l’ascenseur social et préconise de rendre l’État plus compétitif en baissant les prélèvements obligatoires.
Idées Action, qui s’apparente plus à un club de réflexion qu’à un parti politique, revendique 7 000 adhérents à la fin des années 1990. Surnommé par son créateur la "maison des libéraux", le mouvement permet à Alain Madelin d’organiser ses réseaux et de mobiliser ses sympathisants.
En 2002, Alain Madelin se présente à l’élection présidentielle à laquelle il n’obtiendra que 3,91% des suffrages. En 2007, il se retire de la vie politique, se tournant alors vers les domaines de l’industrie et de la finance. En 2011, il cofonde Latour Capital, un fonds commun de placement à risque qui rachètera par la suite quatre filiales de Véolia.
Il préside également le Groupement d’intérêt public pour l’éducation numérique en Afrique