Ressources
>Inventaires d’archives privées (2585 - 2819 ml - 5 To archives numériques)
>Personnalités - niveau national (27 - 76 ml - 795 Mo)
>Mangin Louis
Sources SNPN
1904 le premier titulaire de la nouvelle chaire de botanique dans un MNHN qu’il dirige de 1920 à 1931. Élu membre de l’académie des Sciences le 25 janvier 1909 (section de botanique), il préside cette institution à partir de 1929. Membre de l’académie d’Agriculture de France et de l’académie des Sciences coloniales, il participe à un certain nombre de sociétés savantes : président de la Société botanique de France et de la Société mycologique de France, vice-président de la Société de biologie, président de la Société de pathologie végétale et d’entomologie agricole de France (qu’il crée au MNHN en 1914 et qui cesse d’être active après sa mort).
C’est donc un illustre botaniste qui succède au zoologiste Edmond Perrier à la présidence de la Société d’acclimatation de 1922 à 1934. Moins flamboyant que son prédécesseur, plus consensuel dans ses discours, Louis Mangin n’en reste pas moins une personnalité essentielle pour le développement de la protection de la nature en France, qui acquiert alors une certaine maturité et une réelle reconnaissance officielle. C’est sous sa présidence et avec son soutien que se tiennent les deux premiers Congrès internationaux de protection de la nature à Paris (le 1er Congrès est accueilli dans les locaux du Muséum qu’il dirige alors). Louis Mangin soutient la création de la réserve de Camargue en 1927 et s’investit fortement dans son organisation et sa défense, lui évitant de devenir un champ de tir pour avion (1928) ou encore de voir le Vaccarès asséché et dessalé (1931). Il accompagne le développement de la protection de la nature au sein de la Société d’acclimatation en favorisant la création en 1933 d’une section spécifique à cette thématique. Il milite pour que d’autres réserves et des parcs nationaux soient créés en France.
Les convictions et l’engagement du savant qu’est Louis Mangin en faveur de la protection de la nature sont vivement reconnus par ses contemporains, même si désormais l’importance de cette figure pour nos combats est un peu oubliée.