L’année 1974, dans le domaine de l’énergie, marque pour la France et tous les pays occidentaux, l’impact brutal du premier choc pétrolier. Face à l’augmentation importante du coà »t des importations de pétrole et à la peur d’une pénurie des énergies fossiles, que faire ? Quelles énergies nouvelles pour réduire la dépendance du pays au pétrole ?
La France opte pour un plan ambitieux de construction de plusieurs dizaines de centrales nucléaires, appelé plan Messmer. Nous en sommes les héritiers. En 2024, le gouvernement s’oriente vers la préparation du remplacement à terme des centrales vieillissantes par des constructions nouvelles, au nom, là aussi, de notre souveraineté énergétique.
En 1974 et au cours des années suivantes, le mot d’ordre est aussi d’économiser les énergies fossiles et de promouvoir l’idée d’autres types d’énergies nouvelles, qui aient l’avantage d’être considérées comme renouvelables : le solaire, l’éolien. Comme aujourd’hui, il s’agit d’un choix de société, qui suscite déjà des débats existentiels et des réactions de scepticisme, voire de défiance. C’est ce que nous montrent les affiches des années 1970-1980.
La baisse des cours du pétrole à partir des années 1980 provoque un désintérêt de l’opinion pour le développement des énergies nouvelles, à l’exception de la construction du parc nucléaire dont nous avons hérité. Ce désintérêt se poursuivit jusqu’au XXIème siècle. Il a pris fin au nom de préoccupations autres que la seule peur de manquer d’énergies fossiles coà »teuses. C’est l’élan donné par les grands enjeux multilatéraux que sont devenus le développement durable, depuis la conférence de Rio en 1992, et surtout par la crainte pour l’ensemble des populations de la Terre de l’impact du dérèglement climatique.
Le Grenelle de l’environnement est un ensemble de rencontres organisées à l’initiative de Nicolas Sarkozy en 2007, alors président de la République. L’objectif est alors de prendre une série de décisions sur des sujets variés comme : la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles, la protection de la santé humaine, le développement durable, les OGM (organismes génétiquement modifiés), la gestion des déchets ou encore le dérèglement climatique et la gestion de l’énergie.
Cependant, cette initiative et ses retombées concrètes ont notamment été critiquées par les associations écologistes et les partis de gauche.
Pendant les années 1970-1980, après les deux chocs pétroliers de 1973 et de 1979, la CFDT s’est fortement impliquée dans la promotion d’une nouvelle politique énergétique en France, autour de deux mots d’ordre : les économies dans la consommation d’énergies fossiles et la promotion d’énergies nouvelles qui soient renouvelables. C’est aussi un moment o๠le mouvement écologiste, dans sa diversité, conteste le plan Messmer de constitution d’un parc de centrales nucléaires sur le territoire français, avec notamment deux exemples représentatifs : Plogoff et Creys-Malville. Les nouvelles énergies apparaissent alors comme le moyen d’échapper au nucléaire tout en préservant les ressources fossiles.
Ces deux affiches font partie d’une même campagne menée par l’AFME, ancêtre de l’ADEME (Agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie), en 1985, afin d’inciter la population à faire des économies d’énergie, sujet qui reste aujourd’hui d’une actualité surprenante.
L’AFME est alors l’organisme chargé de mettre en œuvre la politique nationale de maîtrise de l’énergie par des actions de recherches, de démonstration et de diffusion dans le domaine de l’utilisation rationnelle de l’énergie, des énergies nouvelles et renouvelables, des économies de matières premières et de la recherche de produits de substitution.
Ces deux affiches font partie d’une même campagne menée par l’AFME, ancêtre de l’ADEME (Agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie), en 1985, afin d’inciter la population à faire des économies d’énergie, sujet qui reste aujourd’hui d’une actualité surprenante.
L’AFME est alors l’organisme chargé de mettre en œuvre la politique nationale de maîtrise de l’énergie par des actions de recherches, de démonstration et de diffusion dans le domaine de l’utilisation rationnelle de l’énergie, des énergies nouvelles et renouvelables, des économies de matières premières et de la recherche de produits de substitution.
Le Commissariat à l’énergie solaire est créé en 1978 pour promouvoir le développement de l’usage de ce type d’énergie renouvelable. On parle déjà de maison solaire autonome, de création de filières françaises, d’autonomie énergétique dans les départements et les territoires d’Outre-mer. Le jour du soleil est organisé en 1979 ; EDF et le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) participent alors à ces questions, mais il n’y a que quelques expérimentations, comme la centrale solaire édifiée dans les Pyrénées.
Les Amis de la Terre font partie des associations écologistes les plus actives des années 1970, dans le prolongement contestataire de mai 1968. Leurs luttes sont nombreuses et se cristallisent autour de la question du nucléaire. Elle est également très politisée à ses débuts, participant ainsi à la présentation du premier candidat écologiste à une élection présidentielle en 1974.
Sur cette affiche, l’association promeut l’usage d’énergies considérées douces en comparaison avec l’énergie fossile et nucléaire : le solaire, l’éolien, les moulins à eau ou encore la force animale dans les champs.